⛵️ Voyage voyage : plus loin que la nuit et le jour ?
Je vous avais annoncé que je reviendrai avec une édition spéciale Voyage, alors allons-y !
On va commencer par glisser en douceur sur l’étendue du problème. Et ensuite, promis, on parlera d’évasion, de grands espaces et de voiliers qui fendent les flots sur fond de soleil couchant.
🌴 Une brève analyse de l’économie du tourisme et de son impact environnemental
🙋♀️🙋♂️ Pour cette partie, je laisse la parole à Matthieu et Garance, notre équipe d’analystes ISR.
Depuis quelques décennies, le secteur du tourisme n’a cessé de croître, au point de représenter aujourd’hui pas moins de 10% du PIB mondial (Source : Carbone 4, mars 2023).
Problème : l’industrie du tourisme repose largement sur les infrastructures aériennes et automobiles, qui sont particulièrement intensives en carbone. En France, 75% des émissions de gaz à effet de serre du secteur sont liées au transport… Ça fait beaucoup (Carbone 4, mars 2023).
Le transport aérien, à lui seul, représente 41% des émissions du secteur du tourisme en France (Carbone 4, mars 2023).
D’un autre côté, vous avez sûrement déjà entendu dire que l’aviation, “c’est seulement 2% des émissions de CO2” à l’échelle mondiale. C’est vrai, mais ce chiffre masque d’autres réalités :
- D’abord, si on zoome à l’échelle européenne, ce ne sont plus 2% mais 4% des émissions de CO2 qui sont issues de l’aviation (Parlement européen).
- Et le CO2 n’est pas le seul responsable du réchauffement climatique ! En prenant en compte les trainées de condensation (vous savez, ces longues traînées blanches qui se forment dans le ciel au passage d’un avion), on estime que cela double le forçage radiatif de l’aviation. C’est-à-dire, sa propension à perturber l’équilibre énergétique de la Terre.
- Seule 10% de la population mondiale a déjà pris l’avion (Stay Grounded). Et ceux qui ne l’ont jamais pris, en général les plus modestes, sont aussi les premiers à souffrir des conséquences du dérèglement climatique...
- L’aviation représente une des sources d’émissions dont la croissance est la plus rapide (Parlement européen). Autant dire que cette croissance est incompatible avec l’objectif européen de réduction des émissions de 55 % d'ici 2030…
🤔 Et maintenant, comment faire avancer le schmilblick ?
Ok, on résume : le secteur du tourisme est très émetteur en carbone, notamment à cause de sa dépendance aux infrastructures aériennes. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions de voyage décarbonées : train, vélo, voilier…
On vous présente quatre entreprises qui participent à la décarbonation du secteur du tourisme.
⛵️ Sailcoop : une coopérative française, qui propose des navigations à la voile entre le continent et la Corse.
Son objectif : utiliser le vent, ressource inépuisable et gratuite, pour offrir une alternative décarbonée aux modes de transport polluants (vedettes à moteur, ferries, avions…). Lors de la traversée, qui dure entre 15 à 24 heures, les passagers apprennent, au plus proche de la nature, à pratiquer et apprécier la sobriété.
Pour participer à une traversée, il faut acquérir une part sociale qui coûte 10€ et devenir sociétaire. Toute personne qui souhaite embarquer dans l’aventure, peut donc acquérir une ou plusieurs parts sociales et ainsi participer aux navigations, assister aux assemblées générales, contribuer aux groupes de travail et à la prise de décisions stratégiques.
🚞 Alstom : une entreprise française qui opère dans le secteur ferroviaire.
La société produit des trains, des locomotives, des métros, mais aussi des infrastructures, de solutions de signalisation… Présente dans 63 pays et forte de 80 000 salariés, Alstom cherche à développer et favoriser des solutions de mobilité durables et innovantes. Le train est une alternative décarbonée majeure, en particulier pour les déplacements nationaux.
Vous pouvez investir directement dans cette entreprise en achetant des actions via un PEA ou un compte-titres… ou en ouvrant une assurance-vie chez Goodvest ! Si vous investissez dans une assurance vie Goodvest, Alstom fera automatiquement partie de votre investissement : la société est intégrée à notre thématique Transition Ecologique, qui est présente par défaut dans tous les portefeuilles.
(Ceci ne constitue pas un conseil en investissement. Toutes les stratégies ne sont pas adaptées à tous. Toute décision d’investissement doit faire l’objet d’une étude de votre profil investisseur et de vos objectifs.)
🐓 Chilowé : les voyages 100% Made in France
Le Club Chilowé, ce sont des voyages hors du commun pour les amoureux de nature et d’aventure qui souhaitent vivre des expériences originales, apprenantes et dépaysantes… sans prendre l’avion. Pas besoin d’aller au bout du monde pour vivre de nouvelles aventures ! Et leur compte Insta est plein de bonnes idées.
🥾 Explora Project : l’agence de voyages d'aventure bas carbone en Europe
Avec une équipe d’une trentaine de passionnés basés à Annecy, Explora Project propose des voyages d’aventure en pleine nature, pour tous les goûts : aventures en famille, découvertes culturelles, ou encore expéditions sportives pour amateurs de sensations fortes, en France et en Europe.
💰 Des vacances sans prendre l’avion, ça coûte plus cher ? 2 cas pratiques pour étudier la question
Cas pratique n°1 : mes vacances en train
🇮🇹 À la fin du mois d’août, l’une de mes amies se marie en Italie, près de Rome. J’ai donc posé une semaine de vacances pour avoir le temps de faire le trajet en train, agrémenté de quelques jours de visites de Milan (étape obligatoire car il n’y a pas de direct jusqu’à Rome).
Résultat des courses pour un aller-retour Paris - Rome fin août :
- 26h de trajet en train vs. 4h en avion
- 286€ par tête vs. 180€ en avion
Choisir le train pour des destinations pas si proches de chez nous revient forcément à sacrifier une partie de ses jours de vacances... puisqu’il faut prévoir une, voire deux journées complètes juste pour le trajet.
Et si on parle uniquement d’argent, alors le train coûte généralement plus cher, oui... Ceci dit, ce n'est pas une règle absolue (heureusement) ! En fonction de vos dates de réservation et de la destination, ça peut même être l’inverse.
Cas pratique n°2 : les vacances à vélo d’Hugo 🚴🏻
Cet été, Hugo (notre bras-droit CEO) se lance dans une nouvelle aventure : un voyage à vélo sur une boucle de 2500 km à travers la France, la Suisse et l’Italie.
Pour cela, il part équipé de sa tente ⛺️ et de tout le nécessaire pour bivouaquer en pleine nature. Hugo a commencé à voyager de cette façon l’année dernière et depuis, il est devenu accro !
“Quand je voyage à vélo, chaque jour apporte son lot de surprises : des paysages magnifiques, des bâtiments étonnants et des rencontres sympathiques. Ce voyage à vélo m’a fait comprendre qu’il était possible de se dépayser en quelques coups de pédales pour s’évader totalement… tout en respectant l’environnement.”
Parlons bien, parlons d’argent : ce type de voyage peut coûter relativement cher quand on débute. Hugo estime qu’il faut compter de 1500 à 2000€ pour avoir du bon matériel (vélo neuf ou d’occasion, tente, sacoches, équipement de sécurité, bivouac…).
Mais il considère ces dépenses comme un investissement pour des voyages futurs, écologiques … et abordables.
“Maintenant que j’ai cet équipement et que j’ai bien l’intention de le réutiliser, ce mode de voyage me revient bien moins cher que des vacances traditionnelles. Les économies se font au fil de l’aventure.”
🤓 Ça vous a plu, et vous en voulez encore ?
- Pour une dose quotidienne d’inspiration, je vous recommande vivement d’aller suivre le compte Instagram de Les Others ! Un média indépendant qui parle nature, aventure et culture.
- Et si Explora Project a piqué votre curiosité, je vous invite à écouter cet épisode de Monéthique. Il y a quelques temps déjà, Joseph, notre CEO, y interviewait le fondateur de cet agence de voyage à mission : Stanislas Gruau.
J’espère que cette édition de Nectar vous a plu, qu’elle ne vous a pas semblé rabat-joie mais qu’au contraire, elle vous a donné des envies et des idées d’évasion… sans avion !
On se retrouve le mois prochain,
Aurore de Goodvest 💚