Hello 👋
Et bienvenue dans cette nouvelle édition de Nectar, la newsletter des éco-investisseurs.
Avant qu’on démarre, quelques nouvelles qui devraient vous intéresser :
- Info en exclu : Goodvest va bientôt sortir son Plan d’Epargne Retraite (PER) engagé pour le climat. Et les plus chanceux.euses d’entre vous ont déjà pu y souscrire en avant-première ! Pour ne pas rater la suite, je vous invite à vous préinscrire ici, si ce n’est pas déjà fait.
- Et n’oubliez pas que le forum Goodvest Community est à votre disposition pour poser vos questions et partager vos expériences d’investisseurs responsables.
Officiellement, l’été commence à peine… Mais cela fait déjà plusieurs semaines que l’actualité est, littéralement, brûlante. Je parle des méga-feux qui ravagent les forêts canadiennes : près de 6 millions d’hectares sont déjà calcinés.
Tout ça pour vous dire que cette actualité a inspiré la thématique de ce mois-ci : les forêts.
🌳 À l’Ordre du jour : les forêts
Retour en classe de SVT : les forêts sont essentielles à la lutte contre le dérèglement climatique, puisqu’elles agissent comme un puits de carbone.
En gros, les arbres absorbent le CO2 et le transforment : c’est la photosynthèse. Puis, ils rejettent l’oxygène et conservent le carbone. Les forêts sont ainsi le deuxième puits de carbone de la planète, après les océans.
Tout ceci est merveilleux.
Le seul souci, c’est que le monde a perdu 178 millions d’hectares de forêts depuis 1990… rien que ça.
Pourquoi ? Comment ?
70 à 80% de la déforestation dans le monde provient de la production agricole (WWF). Et ce n’est pas parce qu’on parle tout le temps de l’Amazonie, qui est à l’autre bout du monde, que nous autres n’y sommes pour rien : 10% de la déforestation mondiale est en réalité de la déforestation “importée” par l’Union Européenne.
C’est simple : la France et les autres pays de l’UE importent et consomment des produits qui ont contribué à la déforestation à l’autre bout du monde : huile de palme, soja (notamment pour l’alimentation du bétail)…
Enfin, les feux de forêts ne sont pas en reste : ils représentent plus d’un quart de la perte totale de forêts depuis le début du siècle, favorisés par l’aridité et les chaleurs extrêmes découlant du dérèglement climatique.
Sale temps pour les forêts, donc.
Ceci dit, la déforestation continue à un rythme moins soutenu.
Ensuite, les choses bougent peu à peu.
On va voir ça tout de suite.
🤔 Et maintenant, comment faire avancer le schmilblick ?
Niveau réglementaire, LA bonne nouvelle de ces derniers mois est que le Parlement européen a adopté une législation pour lutter contre la déforestation importée.
Sur certaines catégories de produits, les entreprises devront s’assurer que les marchandises qu’elles importent n’ont pas causé de déforestation. Elles devront également s’assurer qu’elles respectent la législation du pays producteur (notamment les droits humains et les droits des populations autochtones).
Les produits concernés sont ceux dont l’impact est le plus important sur les forêts, entre autres :
- l’huile de palme et ses dérivés
- le soja
- le bois
- le caoutchouc
- le cacao et ses dérivés… c’est à dire le chocolat 🍫
Ça paraît triste comme ça, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de chocolat du tout ! En revanche, il devra être sourcé de façon plus durable et éthique.
Le rapporteur Christophe Hansen a ainsi déclaré: "Je suis soulagé que les consommateurs européens puissent désormais être assurés qu’ils ne seront plus involontairement complices de la déforestation lorsqu’ils mangent une barre chocolatée ou qu’ils profitent d’un café bien mérité."
Et puis, il faut qu’on parle d’une initiative proche de chez nous, et follement ambitieuse.
Francis Hallé est l’un des plus grands spécialistes des forêts tropicales, et avec son association, qui porte son nom, il veut recréer une forêt primaire en Europe ! C’est à dire une forêt qui évoluerait pendant des siècles sans aucune intervention humaine : pas de coupe du bois, pas de chasse, pas de cueillette des champignons.
Rien du tout.
Sur une surface d’au moins 70 000 hectares.
Pendant au moins 6 siècles.
Deux sites seraient actuellement à l’étude.
🪜 Et à notre échelle, que peut-on faire ?
Vous l’avez compris, le meilleur moyen de ne pas favoriser la déforestation de l’Amazonie, c’est de soigner son alimentation. Ce qui veut dire :
- qu’on diversifie son alimentation en protéines végétales. En adoptant une alimentation “flexitarienne”, voire végétarienne.
- qu’on évite tout ce qui est à base d’huile de palme : vive les pâtes à tarte pur beurre et le Nocciolata.
- et que de manière générale, on privilégie les produits certifiés, par exemple par la Rainforest Alliance.
Bon, et puis pour éviter de créer un drame autour de chez soi, on évite de faire des étincelles (cigarette, barbecue, mais aussi certains travaux…) à proximité d’herbes sèches. Ça peut paraître évident, mais en France 9 feux sur 10 sont d’origine humaine… et principalement dus à de l’imprudence.
🚗 Vous pouvez même équiper votre voiture d’un petit extincteur, surtout si vous habitez dans une région particulièrement sèche : les incendies peuvent aussi être provoqués par un accident de la route, ou tout simplement par un problème électrique.
💰 Pour aller plus loin : vous pouvez investir dans les forêts via des fonds d’investissement thématiques
🙋♀️🙋♂️ Garance et Matthieu, nos experts de l’ISR, décortiquent pour vous le fonds Pictet Timber 👇
Pictet Timber est un fonds d’actions thématiques, qui investit principalement dans les entreprises qui possèdent et gèrent de façon durable les forêts, mais s’implique aussi tout au long de la filière du bois (charpentes, cartons d’emballage… qui viendront se substituer à des produits plastiques).
Dans les grandes lignes :
- 90 à 95% des forêts des entreprises détenues en portefeuille sont certifiées conformes à des contraintes strictes en matière de gestion durable, de protection de la biodiversité et de protection des sols.
- Le fonds exclut toutes les entreprises des secteurs néfastes pour l’environnement ou la santé humaine, notamment les énergies fossiles, l’armement, l’alcool, le tabac ou les pesticides.
- Pictet Timber est classifié article 9 selon le règlement SFDR, c’est-à-dire qu’il contribue directement à la réalisation d’objectifs environnementaux et sociaux précis.
- Il a également a obtenu les labels français ISR et belge Towards Sustainability.
En investissant dans un fonds tel que Pictet Timber, vous pouvez donc financer des entreprises de l’ensemble du secteur forestier, de l’exploitation de terres forestières jusqu’à la transformation du bois pour répondre aux besoins de l’économie et participer à la préservation et la gestion durable des forêts !
Quelques exemples d’entreprises financées par le fonds :
- Rayonier : cette entreprise possède et gère durablement plus d’1 million d’hectares de forêts. En 2020, ses forêts ont permis de capturer 14,5 millions de tonnes de CO2, et elles abritent de nombreuses espèces protégées.
- West Fraser Timber : cette société a planté plus de 2 milliards d’arbres depuis ses débuts en 2019. Moins d’1% des forêts sont utilisées chaque année, et leur activité a permis de stocker plus de 15 millions de tonnes de CO2, rien qu’en 2021 !
Si vous investissez dans une assurance vie Goodvest, vous pourrez choisir d’investir dans le fonds Pictet Timber via notre thématique Forêts, accessible aux profils Ambitieux et Audacieux ! Par ici si ça vous intéresse.
🌲 Vous pouvez aussi choisir d’investir directement via des groupements forestiers
🙋♀️🙋♂️ Garance et Matthieu vous expliquent comment ça marche.
Les groupements forestiers font l’acquisition de bois, de forêts ou de terrains à boiser, et contribuent à leur conservation.
On distingue deux types de groupements forestiers : les GFF (groupements forestiers fonciers) et les GFI (groupements forestiers d’investissement) :
- Les GFF sont des groupements forestiers privés, avec généralement un nombre d’investisseurs assez faible. Il s’agit essentiellement de groupements familiaux, qui permettent d’inciter à la conservation et l’amélioration des massifs forestiers.
- Les GFI sont des groupement forestiers agréés par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), qui sont autorisés à faire un appel public à l’épargne. Ils permettent donc de collecter des capitaux auprès d’investisseurs privés pour financer l’acquisition et la préservation de massifs forestiers. Les GFI sont généralement plus accessibles que les GFF et apportent une diversification et une liquidité plus fortes.
Faisons rapidement le point sur les avantages et inconvénients à investir dans un groupement forestier :
- D’abord, le bénéfice écologique est important : en investissant dans des groupements forestiers, vous participez à la conservation voire à l’amélioration des espaces forestiers.
- Les groupements forestiers présentent aussi des avantages fiscaux et permettent d’apporter de la diversification à votre patrimoine.
- En revanche, il faut vous attendre à des rendements assez faibles pour ce type d’investissements, généralement autour de 1 à 2% par an.
- Les frais d’entrée sont souvent assez élevés et la liquidité faible, donc à privilégier sur un horizon de placement à long terme.
Et concrètement, à qui s’adresser ?
🌳 Si vous voulez investir dans un GFI, vous pouvez jeter un coup d’oeil à France Valley.
France Valley est une société de gestion indépendante, qui gère 33 813 hectares de forêts en France et en Europe pour le compte de clients particuliers et d’investisseurs institutionnels.
Pour chacune des forêts acquises, France Valley a une approche de gestion durable, visant par exemple à accroître la capacité de stockage de carbone, à privilégier des partenaires locaux ou encore à protéger et encourager la biodiversité, animale et végétale.
⚠️ Avant d’opter pour n’importe laquelle de ces solutions : n’oubliez pas qu’investir comporte des risques de perte en capital, et que les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Toutes les stratégies ne sont pas adaptées à toutes et tous, donc cette newsletter ne constitue pas un conseil en investissement. Toute décision d’investissement doit faire l’objet d’une étude de votre profil investisseur et de vos objectifs.
🤓 Ça vous a plu, et vous en voulez encore ?
Albane, notre Head of Care, vous avait concocté il y a quelques mois déjà cette vidéo sur l’investissement dans les forêts.
Et deux épisodes de notre Podcast Monéthique devraient vous intéresser ! :
- Ici, Charlotte Meyrueis, Directrice de l’association Coeur de Forêt (dont Goodvest est mécène) vous invite à découvrir comment préserver les forêts tout en favorisant le développement humain.
- Là, vous pourrez écouter l’interview de Clément Roche, Directeur des investissements de France Valley.
J’espère que cette édition de Nectar vous a plu.
Comme d’habitude, n’hésitez pas à m’écrire pour me dire quelles thématiques vous aimeriez qu’on aborde les prochains mois !
Je vous souhaite une excellente fin de journée,
Aurore de Goodvest
