Bonjour bonjour, 👋
Février est le mois de l'amour ❤️
Et paraît-il que quand on aime, on ne compte pas.
🤔 Le souci, c'est qu'on dit aussi que les bons comptes font les bons amis (et plus si affinités).
Ça y est, vous voyez venir la suite ?
👉 Le mot d'ordre de cette newsletter sera le suivant : quand on aime… on fait ses comptes. Et plutôt deux fois qu'une.
Je vais vous parler d’une situation concrète mais complètement fictive, parce que ça me fait plaisir.
Récemment j’ai commencé à regarder la série The White Lotus sur Canal+ (non, je ne suis pas sponsorisée pour en parler).
Dans The White Lotus, une jeune journaliste du nom de Rachel épouse un certain Shane, qui vient d’une famille carrément fortunée. Lors de leur lune de miel dans un hôtel paradisiaque à Hawaï, Rachel reçoit une offre d’emploi : plus précisément une pige, car elle est journaliste freelance.
La jeune femme s’interroge alors : devrait-elle ou non accepter cette pige ? Devrait-elle, d’ailleurs, continuer d’exercer en tant que journaliste ? Alors que Shane, son mari, lui propose de prendre en charge tous ses besoins pour qu’elle “ne fasse plus que ce qui lui plaît“ ? Mais en cas de divorce, que se passerait-il ?
Je ne peux pas vous dire ce qu’il advient de Rachel, de sa carrière journalistique ni de son mariage : je n’en suis qu’au deuxième épisode de la saison 1 (donc ne m’envoyez pas de spoilers s’il vous plaît).
Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que d’après un sondage mené par l’Ifop pour ViveS :
- 1 femme sur 2 parle peu d’argent avec son conjoint.
- En cas de divorce ou de séparation, une femme perdra en moyenne 22% de son niveau de vie, contre 3% pour les hommes (Insee).
- Et à la suite d’un divorce, 20 % des femmes basculent dans la pauvreté contre 8% des hommes.
Pour toutes ces raisons, je me focalise sur les couples hétéros et plus particulièrement sur les femmes : mais la réalité, c’est que tout le monde, absolument tout le monde, est concerné par les questions d’argent au sein du couple.
L’indépendance financière n’est pas juste un terme à la mode pour vendre des solutions d’investissement. Elle désigne notre capacité à subvenir à nos propres besoins, à accéder à nos ressources, à décider de leur utilisation pour in fine faire des choix librement : professionnels, comme personnels.
L’argent et le couple : un sujet immense, que nous ne parviendrons pas à couvrir entièrement dans cette newsletter mais on va faire notre maximum pour vous donner de bonnes pistes de réflexion… afin de pimenter votre soirée de Saint-Valentin (je plaisante) !
Prenons juste un petit moment pour se congratuler avant de rentrer dans le vif du sujet. Aujourd'hui le 8 février 2023 :
- Vous êtes plus de 11 400 abonnés à cette newsletter !
- C’est énorme, alors merci à vous de faire partie de cette incroyable aventure 💚 (bientôt un sponsoring par Canal+ ?)
- Cette newsletter va bientôt connaître de grands changements. Le mois dernier je vous parlais de Substack (l’outil de prédilection de toutes les personnes qui ont une newsletter), mais avec l’équipe on a finalement décidé de partir sur autre chose, et surtout sur encore plus de nouveautés. Bon, on a du pain sur la planche avant de mener tout ça a bien donc on s’est accordé un mois supplémentaire avant de tout vous révéler. J’espère que vous aimez le suspens ! Je vous en dis plus très vite.
Cette introduction était vraiment longue.
Allez, on passe à la suite :
Au programme ce mois-ci :
- Les good news de l’équipe : Amour, gloire et responsabilité : l’année 2023 a commencé sur les chapeaux de roues pour l’équipe !
- Les nouvelles vertes : une fois n’est pas coutume, on note pas mal de bonnes nouvelles (réglementaires) pour la planète.
- La météo de l'éco + quelques conseils : la météo était ensoleillée sur les marchés au mois de janvier.
- La minute ISR : zoom sur les fonds d’investissements thématiques sur l’égalité des genres.
- Le sujet du mois : les membres de l’équipe vous révèlent comment ils gèrent l’argent au sein de leur couple.
- The floor is yours : Matthieu connaît les régimes matrimoniaux comme sa poche et vous explique à quoi vous devez faire attention pour choisir ou modifier le vôtre.
- Du contenu sympa : les contenus préférés de la team, qui parlent d’argent et de couple.
Vous êtes prêt.e ?
Allez hop, on y va :
🚀 Les good news de l’équipe
😳 Janvier a été le plus gros mois de toute l’histoire de Goodvest. L’année ne fait que commencer, mais… vous êtes désormais plus de 2 500 à nous avoir confié votre épargne pour qu’elle soit investie de façon responsable. À ce jour, ce sont ainsi plus de 20 millions d’euros qui ont été retirés des investissements traditionnels pour aller financer des projets et entreprises de manière durable !
🌱 Pour vous montrer qu'ensemble, on peut vraiment faire une différence, on a sorti notre rapport d’impact : vous pouvez le retrouver en cliquant ici. À voir et à revoir, pour comprendre l’impact de nos investissements et surtout pourquoi ils sont réellement responsables !
🚇 On a envahi le métro parisien. La deuxième semaine de janvier, nos affiches étaient partout : d’Opéra à République en passant par la Défense. Donc oui, on était extrêmement fiers.ères et on en a parlé partout sur nos réseaux sociaux. Je vous en reparle quand même ici au cas où vous auriez manqué l’info.
🎓 Près de 900 personnes ont déjà suivi l'École de l'investisseur, notre formation gratuite pour se lancer en 5 jours dans l'investissement ! Et on a reçu tellement de messages positifs à ce sujet qu'on a décidé de la laisser en libre-service. Pas de pré-inscription, pas de liste d'attente : n'importe qui peut commencer à recevoir les emails de l'École, n'importe quand, simplement en cliquant ici.
👋 Vous avez deux minutes pour nous donner un coup de main ? On a concocté ce petit questionnaire pour que vous nous disiez tout le bien (ou le mal) que vous pensez de nos contenus : cette newsletter, mais aussi nos réseaux sociaux (si vous les suivez).
🥳 Les nouvelles vertes
🔎 Bonne nouvelle anti-greenwashing : depuis le 1er janvier, l'utilisation abusive des mentions “neutralité carbone”, “zéro carbone” ou “empreinte carbone nulle” est punie par la loi. Sans preuve à l’appui, les entreprises qui utilisent ces appellations risquent une amende de 100 000€.
🐝 Néonicotinoïdes : la Cour de justice de l’Union Européenne a finalement tapé du poing sur la table et interdit les dérogations qui rendaient encore possible l'utilisation de ces pesticides, notamment pour lutter contre la jaunisse de la betterave. Les pesticides à base de néonicotinoïdes, dont la dangerosité est avérée, sont interdits dans l’UE depuis fin 2018. La France avait accordé des dérogations pour son utilisation en 2021 puis en 2022.
🐙 L’Assemblée nationale a voté un texte historique afin d’interdire l’exploitation minière des fonds marins. L’exploitation des grands fonds est encore à un stade expérimental, et l’Assemblée demande avec ce texte que la prudence soit de mise : ils souhaitent tout simplement l’interdir, tant qu’il n’aura pas été démontré qu’elle peut être entreprise “sans dégrader les écosystèmes marins et sans perte de la biodiversité marine".
🍟 Depuis le 1er janvier, les emballages jetables sont interdits dans les fast-foods grâce à la loi anti-gaspillage ! Le service sur place se fait désormais dans des récipients réutilisables. Avec quelques petits soucis à la clé, comme le fait que certain.e.s client.e.s repartiraient avec la vaisselle, séduit.e.s par ces objets… collectors.
📈 La météo de l'éco + conseils
Performances des différents indices boursiers au 31/01/2023 :
⬆️ CAC 40 (France) : +9,40%
⬆️ STOXX 600 (Europe) : +6,95%
⬆️ Nasdaq (Entreprises technologiques américaines) : +10,68%
⬆️ S&P 500 (Etats-Unis) : +6,18%
⬆️ MSCI World EUR (Monde) : +5,22%
⬆️ MSCI World SRI (Monde ayant les meilleures notations environnementales, sociales et de gouvernance) : +6,55%
Le mois de janvier contraste nettement avec l’année 2022. Nous pouvons même parler d’un mois de janvier euphorique ! Le CAC 40 a carrément signé le meilleur mois de janvier de son histoire.
Quelles en sont les raisons ? Les marchés, d’un point de vue global, ont été portés par de nombreuses nouvelles faisant prévaloir l’optimisme en Bourse :
- La réouverture de l’économie chinoise et de ses frontières qui étaient impactées par la politique zéro-Covid
- La détente des prix de l’énergie et du gaz, qui affichent un répit après une année 2022 exceptionnelle alimentée par le conflit en Ukraine. Les causes de cette détente : un hiver particulièrement doux et d’une activité mondiale ralentie.
- Un ralentissement des hausses de taux et de l’inflation aux États-Unis après une remontée rapide et forte en 2022.
L’optimisme prévaut également face à un ralentissement économique, qui devrait être moins sévère qu’anticipé, avec des publications d’indicateurs économiques récents moins dégradés que prévu.
Ces derniers jours ont également été marqués par une nouvelle hausse de taux d’intérêt de la part des banques centrales Américaines et Européennes.
Il était prévisible que les taux continuent d’augmenter, car l’inflation ne s’est pas encore résorbée totalement (même si elle ralentit). Néanmoins, nous avions en tête que l’ampleur de ces hausses de taux allait diminuer… Et c’est bien le cas ! La FED (Banque Centrale Américaine) a annoncé sa 8ème hausse de taux consécutive en augmentant ses taux d’intérêt de 0,25% (vs. 0,50% en décembre dernier). Il en est de même pour la BCE qui a augmenté ses taux de 0,50% mais avec de meilleures perspectives que ces dernières semaines concernant les mois à venir.
📈 Du côté des portefeuilles Goodvest
Tout comme les marchés financiers, les profils Goodvest ont pu profiter de ce rebond sur le mois de janvier 2023, dans des proportions différentes selon le profil de risque.
Performance des portefeuilles Goodvest en janvier 2023 (Quantaly)/
Souvenez-vous que plus vous êtes exposé.e.s en actions, plus vous profitez de la reprise des marchés. De ce fait, la performance a été plus importante sur un portefeuille Audacieux, Volontaire ou Ambitieux que sur un mandat Prudent ou Modéré.
Force est de constater qu’après une année 2022 mouvementée, nous sommes revenus en janvier sur une configuration “classique” où le moteur de performance est déterminé par la proportion d’actions. En revanche, comme nous l’avions indiqué le mois dernier, les obligations retrouvent une certaine attractivité avec des rendements intéressants ce qui sera donc bénéfique à long terme. Il conviendra tout de même de surveiller cette évolution dans les prochaines semaines.
Vous n'avez pas encore votre assurance vie Goodvest ? Pour souscrire, c'est par ici.
🌱 La minute ISR (pour Investissement Socialement Responsable)
L'argent fait tourner le monde ? Alors, faisons-le tourner dans le bon sens ! Dans cette rubrique et dans la suivante (la Météo de l'éco), c'est Matthieu, notre Directeur de la clientèle privée, qui prend la plume chaque mois.
On parlait tout à l’heure d’indépendance financière, et au fondement de celle-ci on trouve… les revenus. Les inégalités de genres en lien avec l’argent, ce n’est pas seulement dans le couple, mais aussi au travail. Quelques chiffres pour résumer la situation :
- 50% des femmes en âge de travailler occupent un emploi au niveau mondial, contre plus de 75% des hommes (Source : United Nations, 2015. The World’s Women 2015: Trends and Statistics)
- Les femmes gagnent 23% de moins que les hommes au niveau mondial ( Source : UN Women, 2018).
- En France en 2022, 40% des hommes trouvent normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants. (Source : Rapport 2023 sur l’état du sexisme en France, Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes)
- 80% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes en France (Source : Insee, enquête Emploi 2019)
Or, des fonds thématiques et des indices sur l’égalité des genres commencent justement à voir le jour. Ce mois-ci, on a donc décidé de mettre en lumière ce type de placements et de vous expliquer en quoi cela consiste.
Les fonds thématiques “égalité des genres” visent à réduire les inégalités dans la sphère professionnelle en investissant dans des entreprises promouvant l’égalité salariale, l’équité quel que soit le niveau hiérarchique, l’équité des conseils d’administration…
Parmi ces fonds, on peut notamment citer le Mirova Women Leaders Fund, qui vise à promouvoir l’accès des femmes aux postes de direction, ou le RobecoSAM Global Gender Equality Impact Equities, qui investit dans des sociétés favorisant l’égalité des sexes sur la base de différents critères. Voici quelques exemples de critères pris en compte par ces fonds :
- Part de femmes CEO (%)
- Part de femmes CFO (%)
- Part de femmes au comité exécutif (%)
- Part de femmes dans l’effectif global (%)
Ces fonds thématiques cherchent à utiliser la mixité non seulement comme un vecteur de performance sociale… mais aussi financière. Dans une étude de 2016, le Peterson Institute constate une augmentation de 15% de la rentabilité dans les sociétés ayant un pourcentage de femmes plus élevé au sein de leurs comités exécutifs (Source : The Peterson Institute for International Economics, Noland, Moran, & Kotschwar, 2016. Is Gender Diversity Profitable? Evidence from a Global Survey).
L’univers d’investissement reste assez restreint pour ce type fonds, compte tenu du peu d’entreprises qui font aujourd’hui de l’équité une priorité. Mais la bonne nouvelle, c’est que de plus en plus d’entreprises commencent à prendre en compte ces considérations et que l’univers est donc en constante augmentation.
On voit aussi apparaître des indices qui recensent les entreprises prenant en compte des critères de diversité. On peut citer par exemple le Gender Equality Index publié par Bloomberg ou encore le Solactive Equileap Global Gender Equality.
Chez Goodvest, nous sommes très attentifs à ces nouveaux supports d’investissement et aux initiatives associées, dans la mesure où l’investissement responsable passe également par une égalité réelle entre les femmes et les hommes.
💌 Le sujet du mois
Je ne vous ferai pas l'affront de dire qu'il s'agit d'une “nouvelle rubrique”. Puisque de toutes façons, tout va changer à partir du mois prochain, donc tout sera nouveau ! Bref, parlons ici de ce qui nous intéresse aujourd'hui : l'argent et l'amour…
Et comme rien ne vaut un bon vieux témoignage de première main, des membres de l’équipe se sont portés volontaire pour vous parler de comment ils gèrent les questions d’argent avec leur conjoint.e. Revenus, gestion de budget, régime matrimonial : on vous dit tout (vous allez découvrir plus que jamais les coulisses de Goodvest…).
Attention je précise que les témoignages ci-dessous ne constituent en aucun cas des conseils ou des recommandations. Ce sont, comme leur nom l'indique, des témoignages. Je trouvais ça intéressant de lever le voile sur ce sujet assez tabou, et de montrer qu’il existe de nombreuses manières de gérer l’argent à deux.
Mais ne vous inquiétez pas, on ne va pas se contenter de vous laisser comme ça : dans la rubrique suivante, Matthieu vous partage ses conseils.
Thomas et sa conjointe : une répartition à 50/50, amenée à évoluer prochainement
Déjà un peu de contexte : nous sommes PACSés depuis 3 mois, ma conjointe est en CDI depuis plus d'un an, et pour ma part je suis en CDI depuis 4 mois suite à une reconversion. Nous avons 30 ans, actuellement j'ai des revenus plus élevés qu'elle, d'environ 5000€ annuels bruts pour vous donner un ordre de grandeur. Nous avons choisi le régime standard du PACS, la séparation des biens (Matthieu vous en reparle un peu plus bas ⬇️).
Pour être tout à fait honnête, nous avons abordé la question de la gestion des dépenses assez récemment. Jusqu'ici nous gérions au fil de l'eau en "essayant d'être réglos" l'un envers l'autre. Nous faisons globalement 50/50 sur l'essentiel des dépenses récurrentes (loyer, assurances, énergie, forfaits, courses...). Cela peut sembler malhonnête au vu de l'écart de salaire mais cette situation est récente : je sors d'un an de chômage, la situation avant était inversée.
Nous avons ouvert un compte joint, c'était obligatoire pour gérer notre imposition, mais pour l'instant il ne nous a pas servi. Je peux cependant vous dire ce que nous souhaitons en faire :
- Nous allons calculer nos dépenses mensuelles communes et chacun versera au prorata de son salaire sur le compte commun.
- Chacun aura une carte bleue du compte commun : pratique pour payer les courses et achats communs sans avoir à réfléchir à la répartition des dépenses.
- Pour les achats exceptionnels, comme les vacances, je ne sais pas encore si nous utiliserons le compte joint ou si on s'arrangera entre nous avec un seul virement
Diego et sa copine : une gestion qui compense des inégalités de revenus
Ma copine a eu son premier CDD en septembre dernier et pour ma part, je travaille en tant que CDI depuis 1 an et demi maintenant.
J'ai commencé à travailler avant elle et j'ai donc contribué aux dépenses du couple plus qu'elle. Nous avons donc vécu plusieurs années avec une répartition des dépenses inégalitaire, jusqu'en septembre dernier où ma copine a obtenu son premier CDD.
Nous sommes encore "en freestyle" au niveau des dépenses du couple. Nous faisons une répartition à la louche mais je contribue plus aux dépenses quotidiennes (courses, restaurant...) car je gagne plus qu'elle.
Nous prévoyons, très prochainement, d'ouvrir un compte commun afin de mieux gérer nos dépenses et d'équilibrer la balance. Ce compte commun nous servira à régler notre loyer, nos charges (électricité, assurance), nos vacances ou même à payer nos sorties.
Notre choix s'oriente vers Helios qui propose un compte commun qui finance la transition écologique et plein d'autres projets qui ont du sens.
Aurore et son mari : une répartition calculée au prorata et un contrat de mariage en projet
Mon mari est entrepreneur depuis 2 ans et je suis en CDI depuis près d’un an (j’étais aussi entrepreneur avant). A ce jour, mes revenus sont plus élevés que les siens.
Nous avons un compte commun chez Helios, et chaque mois on verse dessus une partie de notre salaire : c’est notre pot commun, auquel je contribue davantage puisque mes revenus sont plus élevés. Avec ce pot commun, on paye l’ensemble de nos dépenses communes : loyer, courses, sorties, vacances, et on commence aussi à se constituer une épargne commune. On suit tout ça sur un fichier Excel assez simple et qu’on met à jour à la fin de chaque mois. Après avoir contribué au pot commun, on utilise ce qu’il nous reste pour nos dépenses personnelles (shopping, sorties ou week-end en solo, cadeaux…).
En ce qui concerne notre régime matrimonial, nous sommes mariés sous le régime par défaut : celui de la communauté réduite aux acquêts. Ceci dit, on souhaite passer à un régime de participation aux acquêts. C’est aussi le régime le moins choisi, mais dans notre cas et le futur qu’on envisage, c’est celui qui correspond le mieux à nos besoins. Mais comme il est compliqué (le régime, pas mon mari), difficile de trouver un notaire pour nous accompagner…
🎙 The floor is yours
Dans cette rubrique, Matthieu répond à vos questions.
Hello Matthieu !
On est en plein questionnement sur le choix du régime matrimonial qu’on va choisir avec mon conjoint (on se marie en juillet prochain).
Pour te donner un peu plus de contexte : pour le moment nous n’avons pas d’enfant (mais on aimerait en avoir d’ici 2/3 ans). Aujourd’hui on n’a pas d’organisation particulière (sauf pour le loyer, qu’on divise en deux). Pour le reste, parfois c’est lui qui paye, parfois moi….
On a des revenus similaires, mais on a conscience que cela peut évoluer dans le futur.
Qu’est-ce que tu peux nous conseiller ?
👉 Les conseils de Matthieu :
Hello !
Je te remercie pour ta question. L’argent dans le couple est un véritable sujet, et il faut s’en préoccuper dès le début comme Aurore l’a rappelé !
Sur la façon dont vous allez gérer votre argent, il faut se poser la question à la fois des revenus et du patrimoine. Je vais concentrer ma réponse sur les régimes matrimoniaux, parce que je pense que ça peut intéresser pas mal d'autres personnes, et puis parce que la ‘simple’ question du régime matrimonial va mettre en lumière tout le reste (gestion budgétaire quotidienne, etc.).
En France, il existe plusieurs régimes dont les règles vont différer :
1) Par défaut, donc sans contrat de mariage, le régime légal est celui de la « communauté réduite aux acquêts », qui distingue les biens communs et les biens propres.
Tout ce qui est acquis au cours du mariage est considéré comme un bien commun et appartient donc aux deux époux à 50/50, peu importe la contribution de chacun. Et cela comprend les revenus (tous les revenus) du couple. Donc, même les biens acquis par l'un des époux avec ses propres revenus sont réputés… appartenir aux deux ! C’est important de le souligner car cela peut notamment avoir des conséquences en cas de dissolution du mariage.
En revanche, tous les biens existants et acquis avant le mariage, ou les biens reçus de donation ou de succession, restent la propriété de chaque époux : c’est ce qu’on appelle les biens propres.
Ce régime est adapté pour compenser une différence de rémunération entre les deux conjoints, ou si l’un n’exerce pas d’activité par exemple. Il est également adapté pour des couples dont le patrimoine n’est pas important.
Néanmoins, il faut faire attention à l’activité exercée par les époux : par exemple, si l'un des époux exerce une activité indépendante ou est entrepreneur, ce régime n’est pas adapté car il peut entraîner des risques pour le patrimoine et les revenus détenus au sein de la communauté.
2) Le deuxième régime possible est la communauté universelle. C’est le régime qui permet au mieux de protéger son conjoint. Il existe en effet un seul type de bien : les biens communs (sauf clause contraire). Tous les biens acquis avant et après le mariage sont des biens communs y compris ceux reçus lors de succession et donation. Attention, cela vaut également pour les dettes souscrites par les époux !
Ce régime peut être préconisé dans le cas de forte différence de rémunération ou de patrimoine, et dans une volonté de fortement protéger son conjoint, en cas de décès par exemple.
3) Le troisième régime est celui de la séparation de biens. Dans ce cas, le patrimoine des époux est séparé en deux et il n’existe aucun bien commun (sauf cas particuliers comme la mise en place d’une société d’acquêts). Les biens acquis avant et pendant le mariage demeurent des biens propres. Et les biens achetés ensemble sont détenus en indivision à proportion de l’apport de chacun.
Ce régime est adapté pour les personnes qui souhaitent conserver une autonomie totale de décision sur leurs biens. C’est également le régime recommandé pour les entrepreneurs ou activité indépendante. En effet, en cas de risque financier par exemple, le patrimoine du conjoint ne sera pas affecté car il n’existe pas de masse commune. Ce régime est également adapté aux personnes ayant des situations professionnelles et des revenus similaires.
4) Enfin, il existe également un quatrième régime : celui de la participation aux acquêts, dont Aurore parlait précédemment. Concrètement, c’est un régime hybride : séparatiste au cours du mariage et communautaire à la dissolution (divorce ou décès). Il permet donc de mêler les règles des deux types de régimes.
Ce régime peut notamment être adapté pour des entrepreneurs qui souhaitent protéger leurs conjoints en cours de vie d’un potentiel risque financier comme une faillite par exemple (car les deux patrimoines sont distincts) mais protéger son conjoint en cas de décès (car on reconstitue alors une communauté).
En conclusion, il faut avoir à l’esprit que le régime matrimonial choisi est propre à chaque situation et déterminera la vie patrimoniale du couple. Il doit donc être adapté à votre situation tout en anticipant l’éventuelle dissolution (divorce ou décès) du mariage. Il faut également avoir à l’esprit que le régime matrimonial n’est pas figé et peut évoluer dans le temps (avec un coût supplémentaire).
Je pourrais écrire encore des pages et des pages sur le sujet… L'idéal est bien évidemment de consulter un notaire pour plus d'explications sur les différents régimes et si vous souhaitez mettre en place un contrat de mariage.
En tout état de cause, si le sujet vous intéresse et que vous aimeriez qu'on vous propose d'autres contenus (webinaires, articles, vidéos…) dessus, n'hésitez pas à nous le dire !
🤓 Du contenu sympa
Chaque mois, on vous propose de (re)découvrir nos contenus préférés.
Je vais déroger au format habituel de cette rubrique, qui consiste généralement à mettre en avant mes articles ou vidéos préférées chez Goodvest.
Pourquoi changer les bonnes habitudes ?
Parce que cette newsletter parle d’argent, de couple et de femmes, et qu’il existe beaucoup trop de ressources super bien faites sur le sujet !
C'est une bonne idée de suivre :
📷 Sur Instagram : Mon budget bento, Plan Cash
✍️ Par newsletters : Prends l'oseille, La newsletter du ❤️
🎙 À écouter : Rends l’argent, Osons l’oseille
Vous êtes encore là ?
Alors merci d'être resté.e avec nous jusqu'au bout !
J'espère que cette newsletter vous a plu et vous a donné quelques clés pour organiser votre quotidien mais aussi vos projets à deux. C'était un peu long mais le sujet est si vaste… N'hésitez pas à nous dire si cela vous a plu.
On se retrouve le mois prochain.
A bientôt et une excellente journée à toutes et tous,
💚 Aurore de Goodvest