Nectar : Marre d'entendre parler du climat ? 🤨

Bonjour,

Et bienvenue dans cette nouvelle édition de Nectar, la newsletter des éco-investisseurs !

Ce mois-ci, ô surprise : on va changer de disque.

Au cas où vous en ayez un peu marre qu’on vous rebatte les oreilles du climat, des énergies fossiles et des émissions de CO2e qui sont responsables de l’effet de serre, etc., etc.

Tout ceci est vrai.

Tout ceci est extrêmement important.

Mais est-ce qu’il ne serait pas temps d’élargir encore la discussion ?

(Ça vous intrigue, j’espère).

📢 Avant de démarrer, voici quelques informations qui devraient vous intéresser :

Votre assurance-vie préférée vous permet désormais d’investir dans des entreprises non cotées ! Moyennant un versement minimum de 500€, vous pouvez financer le développement de parcs solaires photovoltaïques, d’éoliennes, ou encore de bornes de recharge pour véhicules électriques.

Et l’an dernier, le fonds concerné (Eiffel Infrastructures Vertes) a délivré une performance de 6,72% nets de frais. Néanmoins, n’oubliez pas que les performances passées ne préjugent pas des performances futures. En savoir plus.

Comment investir son bonus ? C’est la question à laquelle Félix, notre Head of Sales, a répondu en direct du plateau BFM Business, dans l’émission “Tout pour investir”. Par ici pour la découvrir.

Et maintenant, place à un moment d’évasion.

Visualisez une forêt vierge et luxuriante 🌳

Laissez-vous bercer par le chant des oiseaux 🦜

Admirez la lumière oblique du soleil qui éclaire une mare transparente et enchanteresse où nagent paisiblement des poissons multicolores 🐡

Et probablement des nuées de libellules, moucherons et autres insectes aux ailes vrombissantes 🪲

Vous n’êtes pas au paradis.

Vous êtes dans un lieu où la moyenne d’abondance des espèces (aussi appelée MSA) est égale à 100%.

Si vous suivez notre actualité, alors la thématique de cette newsletter ne devrait qu’à moitié vous étonner.

Allez c’est parti, on va parler de finance et de biodiversité.

🐝 La biodiversité : où en est-on aujourd’hui ?

Les tortues de mer souffrent à cause des pailles en plastique qui entrent dans leur nez.

Les orangs-outans pleurent quand leurs forêts sont abattues pour la production d’huile de palme.

Et à part ça :

Le nombre de vertébrés dans le monde a baissé d’environ 70 % depuis 1970
et 1 million d’espèces sont menacées d’extinction. (IPBES)

Et en France ?

La France couvre des territoires incroyablement variés, et à ce titre, elle est responsable de 36 points chauds de la biodiversité dans le monde (Méditerranée, Caraïbes, Océan Indien, Polynésie…)

L’aire géographique de la France rassemble ainsi 10% des espèces connues sur la planète (!).

Côté métropole, ce n’est pas joli joli : la moyenne d’abondance des espèces (MSA) était estimée à 36% en 2020, ce qui est bien en dessous du niveau mondial.

💡Bon à savoir : plus la MSA est élevée, plus la biodiversité est importante et stable. Une MSA de 0% signifie que l’écosystème a perdu toute sa biodiversité d’origine (ex : un parking de supermarché), tandis qu’une MSA de 100% signifie que la biodiversité est celle d’un écosystème original non perturbé (notre fameuse forêt vierge et luxuriante).

La cause de cette perte fulgurante de notre biodiversité ?

Sans surprise : les activités humaines, qui exercent d'énormes pressions sur la nature.

Tout aménagement du territoire (coupe forestière, élevage intensif, pêche industrielle, etc.) et toute nouvelle construction (bâtiments, routes…), se font au détriment de la biodiversité.

Par exemple, la construction d’une route fractionne l’habitat des insectes, petits mammifères et batraciens.

Pareil si on construit un parking de supermarché.

Etc, etc.

Source : biodiversite.gouv.fr

🪜 Mais à notre échelle, que peut-on faire ?

Les causes de cette sixième extinction de masse sont tellement multiples, qu’il existe mille et une manières de réduire son impact sur la biodiversité.

(Pardonnez-moi pour cette phrase extrêmement dramatique 😅 mais tout est vrai).

La réglementation nous aide un peu : par exemple en interdisant certains déchets plastiques, comme les pailles depuis 2021.

Ça aide, mais on peut aller plus loin que ça : par exemple, en disant définitivement adieu aux emballages plastiques. C’est loin d’être facile, c’est toute une logistique, mais heureusement, les magasins de vrac et zéro déchet se multiplient ces dernières années. Le réseau de magasins Day by Day est très bien (et il en existe d’autres !).

🌴 Un autre problème que l’on peut aborder, c’est celui de l’huile de palme, aussi appelé Paradoxe du Nutella (OK c’est peut-être juste moi) : comment une substance aussi divinement délicieuse peut-elle être aussi mauvaise pour les orangs-outans ?

J’en ai testé plein, les recettes se sont grandement améliorées, alors je vous donne mon top 3 des pâtes à tartiner divines et sans huile de palme :

1) La Papa Outang, qui est aussi l’alliée des personnes véganes ou intolérantes au lactose, puisqu’elle ne contient pas de produits laitiers.

2) La Nocciolata : indétrônable, bio, italienne, existe aussi en version chocolat noir.

3) La pâte à tartiner de Carrefour Bio. Ne vous fiez pas à son apparente simplicité, la texture est parfaite et le goût bien équilibré.

Je reste néanmoins ouverte à toute suggestion, n’hésitez donc pas à me faire part de votre top 3 personnel.

💰Finance et biodiversité : c’est quoi le problème ? (et comment le résoudre ?)

🙋Garance, notre Analyste ISR, va tout vous expliquer.

Vous avez retenu notre première astuce pour réduire votre impact sur la biodiversité : troquer votre pot de Nutella contre un pot de Nocciolata (ou toute autre délicieuse alternative de votre choix).

Mais vous avez un autre outil entre les mains pour lutter contre l’érosion de la biodiversité.

Roulement de tambour… 🥁

Je parle de votre épargne, encore et toujours !

Car comme pour le climat, le secteur financier a un rôle capital à jouer dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité.

Au travers de leurs activités, les entreprises dans lesquelles vous investissez ont un impact néfaste sur la biodiversité.

Sauf que, malheureusement, la biodiversité est LA grande oubliée des politiques ESG des acteurs financiers.

Jugez donc :

Près des trois quarts des gestionnaires d’actifs n’ont pris aucun engagement concernant la déforestation (ShareAction - Point of No Returns 2023 Part IV: Climate and Biodiversity)
Et aucun n’a pris d’engagement sur la conversion d’autres types d’habitats naturels.
Le terme « biodiversité » est cité 3 fois sur 55 pages dans le référentiel du label ISR…
Et 5 fois sur 30 pages dans celui du label Greenfin.

Mais comment est-ce possible ?

Évaluer l’impact sur la biodiversité d’un investissement n’est pas une mince affaire.

Mais l’équipe Goodvest n’a jamais peur d’un défi, et on a donc décidé de le faire quand même…

Depuis peu, nous avons intégré un nouveau pilier à notre méthodologie d’analyse : l'analyse de l’impact des entreprises sur la biodiversité, grâce au MSA.km2 (la moyenne d’abondance des espèces au kilomètre carré).

C’est un indicateur scientifique, mesurable, vérifiable… Tout ce qu’on aime.

Mais comment savoir si une entreprise est vertueuse sur la simple base du MSA.km2 ?

Toutes les entreprises ont un impact néfaste sur la biodiversité. Certains secteurs plus que d’autres. Certaines entreprises plus que d’autres.

Chez Goodvest, on compare donc le MSA.km2 de chacun de nos fonds d’investissement à celui d’un univers d’investissement comparable (en termes de zone géographique et de secteur d’activité).

Si ça vous intéresse, par ici pour en savoir plus sur notre méthodologie biodiversité !

Ça vous a plu ?

Si oui, je vous invite :

À transférer cette newsletter à au moins une personne de votre entourage
À suivre la dernière formation de l’École de l’investisseur, que j’ai rédigée : Biodiversité, Finance et Pouvoir du changement. C’est par ici !

Je vous souhaite une excellente journée,

Aurore de Nectar 🐝