Les critères de biodiversité viennent enrichir notre méthodologie, dont le filtre extra-financier était composé de deux dominantes depuis 2021 :
- L'exclusion sectorielle : en excluant les secteurs néfastes tels que le tabac, l'armement, les divertissements pour adultes, les entreprises impliquées dans la production ou l’extraction d'énergies fossiles, ainsi que les entreprises qui violent le pacte des Nations-Unies. Notre politique d'exclusion des énergies fossiles.
- L'analyse de l’empreinte carbone, qui permet d'évaluer la trajectoire de réchauffement climatique de chaque fonds et d’aligner nos portefeuilles sur une trajectoire de maximum 2 degrés à horizon 2100.
En mars 2024, nous faisons évoluer notre méthodologie en lui ajoutant un 3e critère extra-financier : l’analyse de l’impact sur la biodiversité.
Nous nous assurons que l’ensemble de nos fonds affichent un impact sur la biodiversité inférieur à celui d’un indice boursier comparable. Afin de tenir compte de la différence de matérialité entre les secteurs d’activité et entre les zones géographiques, nous utilisons des indices de référence sectoriels et géographiques.
Les fonds sont donc analysés et comparés à leurs indices de référence à partir d’un indicateur agrégé et harmonisé de l’impact sur la biodiversité, afin de tenir compte des différences de temporalité (impacts passés et impacts additionnels au cours de la période d'évaluation) et des différences de surface entre les écosystèmes (terrestres et d'eau douce).
La méthodologie ne tient pas compte des espèces invasives, qui peuvent avoir un impact significatif sur les écosystèmes mais également des écosystèmes marins qui représentent une part conséquente de la surface terrestre. En effet, il n’existe pas de modèle satisfaisant à grande échelle afin de matérialiser cet impact.
Le MSA.km2 se concentre principalement sur l'abondance moyenne des espèces, négligeant d'autres aspects importants de la biodiversité tels que l’aspect fonctionnel de la biodiversité, à savoir la diversité génétique, la variabilité des espèces, les espèces rares ou les interactions complexes entre les espèces au sein des écosystèmes, limitant sa capacité à capturer pleinement les changements écologiques. Le manque de consensus scientifique empêche d’obtenir des données fiables sur la fonctionnalité de la biodiversité.
Les résultats peuvent également varier en fonction des méthodes de collecte de données utilisées, de la fréquence des échantillonnages et des régions géographiques étudiées.