Faut-il garder son assurance vie en 2025 ?

L’année 2024 a été marquée par une forte croissance du marché actions, notamment US, une diminution des taux directeurs en raison du ralentissement de l’inflation. Si l’année a été plutôt fructueuse sur les marchés financiers pour la plupart des investisseurs, se pose légitimement la question de savoir si l’année 2025 sera aussi favorable. Et, plus particulièrement, est-ce que cela vaut le coup de conserver son assurance-vie en 2025 ?

En d’autres termes, est-ce que les rendements en 2025 seront au rendez-vous pour les assurances-vie ? Bien que cela dépende d’un très grand nombre de facteurs (type d’assurance-vie, supports d’investissement…) et que nous n'ayons pas de boule de cristal, nous allons tout de même vous livrer notre analyse pour l’année 2025.
Le contexte économique de 2025 : de bonnes perspectives pour l’assurance-vie ?
Les rendements de votre assurance-vie dépendent en grande partie de la performance des marchés financiers.
Bien sûr, selon le type d'assurance-vie, l’impact n’est pas le même :
- Pour une assurance-vie fonds euros où le capital est garanti : vous êtes protégé contre les pertes en cas de baisse des marchés, mais les rendements servis aux souscripteurs dépendent néanmoins des réserves et de la performance des sous-jacents du fonds (principalement des obligations) ;
- Pour les assurances-vie en unités de compte (comme celle de Goodvest) : elles sont totalement dépendantes à la hausse comme à la baisse de la performance des valeurs dans lesquelles elles sont investies (appelées “supports” ou “unités de compte"). Il s'agit principalement d’actions cotées et d'obligations par l’intermédiaire de fonds traditionnels ou d’ETF.
Lire aussi : Fonds en euros : quels rendements attendus pour 2025 ?
Ainsi, pour savoir si les rendements de votre assurance-vie en 2025 seront à la hauteur de vos espérances, il est important de comprendre le contexte macro-économique en 2024 et d’envisager à partir des données disponibles celui de 2025.
Brève rétrospective de l’année 2024 sur les marchés
L'année 2024 a été marquée par des performances contrastées sur les marchés boursiers mondiaux, avec des divergences notables entre les régions et les secteurs.
Performance des marchés mondiaux :
- États-Unis : Les marchés américains ont dominé la scène internationale, avec une progression de 32% de l'indice S&P 500. Cette hausse a été largement soutenue par les géants technologiques, souvent désignés sous le nom de "Magnificent 7", qui ont bénéficié de l'essor continu de l'intelligence artificielle (avec la forte croissance de Nvidia, désormais la plus grande capitalisation boursière mondiale).
- Europe : Les performances ont été plus modestes, avec une hausse de 5% de l'indice européen. La France, en particulier, a enregistré une baisse de 2% de son indice CAC 40 souffrant de l’instabilité politique, et notamment pénalisée par des secteurs clés tels que le luxe et l'automobile, qui ont souffert de la faiblesse de la demande chinoise.
- Chine et marchés émergents : Malgré plusieurs plans de relance, l'économie chinoise a continué de montrer des signes de ralentissement, impactant les marchés émergents. L'Inde, cependant, s'est distinguée avec une croissance robuste, prenant le relais de la Chine en tant que moteur économique régional.
Les événements marquants :
- Technologie et intelligence artificielle : L'essor de l'intelligence artificielle a propulsé les valeurs technologiques, avec des entreprises comme Nvidia enregistrant des hausses significatives de leur capitalisation boursière.
- Géopolitique : L'élection de Donald Trump en novembre 2024 a eu un impact notable sur les marchés, renforçant le dollar et creusant l'écart entre les bourses américaine et européenne. Les tensions commerciales potentielles avec l'Europe et la Chine ont également suscité des inquiétudes parmi les investisseurs.
- Politiques monétaires : Les banques centrales ont adopté des politiques monétaires prudentes, avec des baisses de taux d'intérêt en réponse à la désinflation. La Réserve fédérale américaine a notamment procédé à des réductions de taux, influençant les rendements obligataires et les stratégies d'investissement. Mais les annonces protectionnistes de Donald Trump laissent présager un arrêt de l’assouplissement monétaire aux États-Unis avec un potentiel retour de l’inflation en raison de l’augmentation des tarifs douaniers.
Quelles perspectives pour les marchés en 2025 ?
2025 s’annonce comme une année charnière pour les marchés financiers, marquée par des transformations structurelles profondes. Les mégatendances telles que l’intelligence artificielle, la transition énergétique et la fragmentation géopolitique continueront de façonner les perspectives économiques et d’investissement. Ces forces sont comparables, en termes d’impact, à la révolution industrielle et appellent à une réflexion stratégique sur les portefeuilles d’investissement.
À partir des informations disponibles, il est possible de construire 3 scénarios (dont nous ignorons la probabilité d'occurrence) :
- Scénario optimiste (stabilisation de l’inflation et détente monétaire) : Dans ce contexte, les banques centrales parviennent à maîtriser l’inflation, permettant une légère baisse des taux d’intérêt. Les secteurs comme la technologie et les infrastructures vertes bénéficieraient d’investissements accrus, offrant des opportunités significatives pour les portefeuilles diversifiés et notamment ceux orientés vers l’investissement durable (comme l’assurance-vie Goodvest ou le PER Goodvest). Les actions américaines, en particulier, devraient continuer à surperformer, soutenues par une forte adoption de l’IA et une économie résiliente.
- Scénario modéré (inflation persistante et croissance modérée) : Dans ce cas, l’inflation reste légèrement au-dessus des cibles des banques centrales, empêchant des baisses de taux significatives. Les rendements des obligations pourraient rester sous pression, tandis que les marchés actions afficheraient des performances inégales selon les régions et les secteurs. Une diversification thématique (IA, énergie renouvelable, santé) pourrait atténuer les risques.
- Scénario défavorable (tensions inflationnistes et fragmentation géopolitique accrue) : Ce scénario repose sur une recrudescence de l’inflation alimentée par des tensions salariales et des politiques protectionnistes. Les banques centrales maintiendraient alors des taux élevés, ce qui pourrait pénaliser les marchés actions à court terme. Les investisseurs pourraient chercher refuge dans les actifs réels et les marchés privés, qui offrent une meilleure résistance dans un environnement volatile.
Faut-il garder une assurance-vie fonds euros en 2025 ?
Depuis maintenant 10 ans, l’assurance-vie fonds euros (capital garanti) n’a vraiment pas la cote, avec des rendements continuellement en berne, bien en dessous du niveau d’inflation. Toutefois, avec la hausse de taux obligataires et la baisse de l’inflation, les rendements réels moyens estimés de l’assurance-vie fonds euros en 2024 sont à nouveau positifs (+0,60 %).

Avec la baisse des taux du Livret A à 2,4 % net depuis le 1er février 2025, certaines assurances-vie fonds en euros vont regagner en compétitivité en proposant des rendements supérieurs.
Lire aussi : Faut-il investir avec une assurance-vie sans risque ?
Une compétition féroce avec les livrets réglementés en 2025
Le livret A affiche désormais un rendement net (exonéré d’impôt) de 2,4 %, idem pour le LDDS et 3,5 % pour le LEP (livret d’épargne populaire), en baisse par rapport à 2024. Cette baisse est tout à fait normale puisque le taux de ces livrets est en partie indexé sur l’inflation. Si cette dernière diminue, comme c’est le cas, le taux des livrets s’ajuste.
En 2025, les estimations actuelles planchent pour un rendement moyen des fonds en euros de 2,7 % (contre 1,9 % en 2022). Mais certains d’entre eux peuvent afficher des rendements supérieurs à 3,5 %, notamment les nouveaux fonds ayant fait le plein d’obligations émises dans le contexte de taux élevé des deux dernières années.

Il faut bien sûr tenir compte de la fiscalité : contrairement au livret A ou au LDDS, les gains en assurance-vie sont soumis à l’impôt en cas de rachat (retrait). Ainsi, en supposant un retrait de votre assurance-vie avant 8 ans (flat tax 30 %), il faut un rendement du fonds en euros supérieur à 3,2 % pour être compétitif sur le plan strictement financier.
Dans les autres cas, le Livret A et le LDDS seront plus compétitifs.
Lire aussi : Quels sont les meilleurs placements en 2025 ?
Dans quels cas garder ou changer son assurance-vie fonds en euros ?
Avec des perspectives de rendement en hausse en 2025 et pour les années à venir, le fonds en euros redevient une solution d’épargne à court terme compétitive. Mais :
- Si vous avez déjà un fonds en euros, il est probable que ce dernier date d’avant 2022. Sauf exception, son taux de rendement est potentiellement en dessous de la moyenne évoquée. Dans ce cas, il peut être intéressant de changer d’assurance-vie pour souscrire un fonds en euros plus compétitif, en accord avec les taux actuels ou de réfléchir à votre horizon de placement. S'il est supérieur à 2 ans, il serait certainement plus pertinent de basculer sur une assurance-vie en unités de compte pour espérer une rentabilité supérieure.
- Si votre fonds euros sert un rendement supérieur à 3,2 %, vous pouvez le conserver dans une optique de court terme pour votre épargne de précaution.
- Si vous utilisez l’assurance-vie fonds en euros dans une optique de long terme, vous faites un mauvais usage de cette solution d’investissement (sauf exception). Il est préférable de réfléchir à une solution d'investissement plus adaptée tels que l’assurance-vie en unités de compte ou un PER (pour un objectif retraite).
Conseil de Goodvest : Pour optimiser vos avantages fiscaux en évitant un retrait anticipé trop abrupt, vous pouvez tout à fait ouvrir plusieurs assurances-vie. Votre nouvelle assurance-vie pourra alors accueillir vos futurs versements tout en retirant progressivement vos avoirs de l’ancienne, à votre convenance.
Faut-il transférer son assurance-vie fonds euros vers une assurance-vie en unités de compte en 2025 ?
Scénario favorable ou pas, dès lors que votre horizon de placement est supérieur à 2 ans, il est vivement recommandé d’envisager une assurance-vie en unités de compte pour battre l’inflation et générer de la performance.
Lire aussi : Pourquoi investir son épargne ?
Qu’est-ce qu’une assurance-vie en unités de compte ?
Certes, l'assurance-vie en unités de compte présente des risques de perte en capital puisqu’elle est investie dans des fonds d’investissement ou des ETF, eux-mêmes exposés aux marchés boursiers.
Toutefois, comme nous l’expliquons dans notre guide d’investissement pour les débutants, il n’y a pas de rentabilité sans risque. Aujourd’hui, certains placements sans risque vous font perdre de l’argent en raison de l’inflation, il faut donc trouver des alternatives.
Or, l’horizon de placement, qui dépend de vos objectifs (préparer votre retraite, acheter votre maison…), vous permet de vous protéger contre les baisses à court terme des marchés rendant votre investissement in fine beaucoup moins risqué.
Lire aussi : Comment maîtriser et limiter les risques financiers ?
Quitte à investir sur les marchés avec une assurance-vie en unités de compte, pourquoi ne pas envisager d’investir dans des entreprises volontaristes sur le plan écologique ? Notre assurance-vie en unités de compte alignées avec l’Accord de Paris vous permet de profiter de la performance des marchés tout en contribuant à votre échelle à financer des entreprises actrices de la transition écologique ! Vous ne nous croyez pas ? Découvrez notre raison d’être !
Assurance-vie en unités de compte : un capital non garanti avec de meilleures perspectives de rendement à moyen et long terme
Si vous transférez votre fonds euros vers une assurance-vie en unités de compte, ce qui compte pour apprécier la rentabilité ce n’est pas l’année 2024, mais la date d'échéance de l’horizon que vous avez fixé.
À long terme et historiquement, les marchés ont proposé une bien meilleure rentabilité que les placements sans risque (comme l’assurance-vie fonds euros), et surtout, à un niveau supérieur à l’inflation.
Lire aussi : Combien rapporte une assurance-vie ?
Faut-il garder son assurance-vie en unités de compte en 2025 ?
Si vous n’avez pas atteint l’horizon que vous vous êtes fixé initialement, nous vous recommandons vivement de conserver votre assurance-vie pour 2025, peu importe le scénario que vous envisagez.
Par contre, si vous n’êtes pas satisfait de votre assurance-vie actuelle parce qu’elle est investie dans des entreprises peu respectueuses de l’environnement, que les frais de gestion sont trop élevés ou que votre gestionnaire vous semble peu fiable, 2025 pourrait être une année idéale pour changer d’assurance-vie.
Lire aussi : Découvrez les tarifs de notre assurance-vie, parmi les plus bas du marché !
Sachez aussi que vous pouvez bénéficier de la loi Pacte pour changer d’assurance-vie chez un même assureur en conservant votre antériorité fiscale !
Lire aussi : Peut-on avoir plusieurs assurances-vie ?
Est-il intéressant d’ouvrir une assurance-vie en 2025 ?
Il est difficile de savoir à l’avance s’il s’agit du bon moment pour investir au regard du contexte économique. On ne sait jamais si on achète au plus haut ou au plus bas. Cela reviendrait à lire l’avenir. C’est le même problème avec l’ouverture d’une assurance-vie.
Pour autant, sachez qu’une épargne qui dort sur un compte courant ou un fonds en euros peu performant vous fait perdre de l’argent d’année en année (à cause de l’inflation) et vous prive d’une éventuelle performance des marchés.
Si en 2025 vous avez l’épargne suffisante pour investir sur le long terme, vous auriez vraiment tort de ne pas ouvrir une assurance-vie en unités de compte (et de préférence durable) !
Lire aussi : Pourquoi choisir une assurance-vie en ligne pour placer son argent ?
Questions fréquentes sur l'Assurance-vie
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